Un incident de la classe relais
Il est neuf heures du matin, les cours sont en retard, les garçons étaient dans la salle, les filles étaient au bureau. Ça y est, on commence à travailler.
C’est le cours des sciences ce matin, les élèves sont présents, sauf Ludovic, car il est exclut pour perturbation hier, il a refusé toutes les demandes. Il refuse de travailler et de respecter le professeur.
M. O projette un film sur la circulation sanguine. Pendant la projection, les élèves sont calmes, mais sans faire attention. Malike se couche sur la table, David dessine sur le brouillon.
Pendant la petite pause, Olivier et moi, nous fumons dehors en parlant sur l’événement avant hier. M. Olivier souhaite sincèrement que la séance puisse bien se terminer aujourd’hui sans souci. Le cours suivant est le cours d’anglais. Pendant notre discussion, Mme LeBlanc s’approche à nous.
David, Renado et Guillaume, trois élèves assistent ce cours d’anglais, les garçons pratiquent l’exercice sur l’ordinateur, Mme LeBlanc s’assied entre Renado et Guillaume, en regardant l’écran de Renado, elle ne cesse lui demander de la concentration et du travail. Au bout du moment, bursquement, Renado tourne son écran et empêche Mme LeBlanc de regarder.
D travaille de l’autre côté avec Brigitte, l’éducatrice. Tout comme Mme LeBlanc, Brigitte lui demande sans cesse de travailler, alors que David pratique l’exercice sur l’alphabet et le chiffre qui demande peu de concentration. Quarante minutes après, alors qu’il ne reste plus que 20 minutes pour finir aujourd’hui, soudainement, les élèves demandent une petite pause, les professeurs sont d’accord, Mme LeBlanc prend sa feuille d’évaluation et donne des notes aux élèves, Brigitte rentre à son bureau, trois élèves restent dans la salle, et en même temps, de l’autre côte, c’est le cours de M Olivier, en mathématique. Les élèves en pause, bavardent et jouent entre eux, cependant, une boulette de papier passe de dessus la grille, tombe dans l’autre côté, personne ne sait qui l’a jeté, personne ne l’avoue non plus. Mme LeBlanc conjecture que c’est peut être Renado qui a fait cela. Quand M Olivier s’adresse à lui, Renado bondit tout de suite et il hurle presque contre M Olivier en proclamant son innocence. Le professeur lui explique qu’il ne l’accuse pas officiellement, qu’il s’adresse à tout le monde, mais le jeune garçon n’accepte pas cette remarque, il lui réponde : « Pourquoi vous me parlez ? Vous avez vu que c’était moi ? C’est pas moi qui fait ça, pourquoi vous me parlez, ça y est, ça m’énerve ! Je m’en fous ! »
Après cet événement, une deuxième scène commence. Cette fois, c’est au tour de David, il se cache dernière Mme LeBlanc en grimaçant et en grognant. Malheureusement, pour lui, M Olivier l’aperçoit et le réprimande immédiatement. Comme d’habitude, David refuse toutes les accusations, « c’est pas moi, c’est pas moi » dit-il, mais cette fois, Olivier l’a bien vu et en témoigne. David s’empêtre à ne pas avouer sa faute, Olivier lui dit « mais non, je l’ai vu, j’ai vu ce qui se reflète par la vitrine. » Pendant cette action, David a l’air de plus en plus énervé, il agite son bras en serrant son poing, hurlant qu’il n’empêche personne, et plus, quand Olivier lui demande de se calmer, il coupe la parole en agitant son bras, par ce signe, il me semble qu’il veut dire : Tais-toi, laisse-moi tranquille ! Olivier ne cesse de lui demander de se contrôler, tout en regardant la gesticulation de David. Ensuite, Mme LeBlanc intervient dans ce conflit : « David, calme-toi, c’est pénible que tu fais ça ! » David retourne sa tête vers madame en disant « Je ne vous parle pas, je ne veux pas vous parler, arrêtez de me parler ! Ça m’énerve quoi » Après que ces mots sont sortis de sa bouche, Olivier se précipite vers lui, « Tu dis quoi ? Tu menaces madame ? Tu sors ! Tu sors tout de suite ! Qui te permet de parler comme ça un prof ? », et en même temps, madame LeBlanc se lève et s’approche vers eux, en disant aussi, « Tu sors, tu sors ! »
« Non, je veux pas sortir, pourquoi, j’ai rien fait ! » dit David.
A ce moment, il me semble qu’il est comme un boxeur acculé dans le coin du ring, et qu’il a choqué car les profs ont l’air en colère et agressifs.
« Tu sors, tu rentre chez toi, tu vas être exclu sûrement ! »
« Tu sors, j’ai jamais eu un élève aussi incontrôlable »
Deux profs crient tour à tour à David, comme si des poings tout tombaient sur le visage du boxeur.
« Je veux prendre mon vélo » dit-il.
« Tu sors en dehors, je te le prends » répond le prof.
David tient son sac et va vers la porte, « Attendez, je veux appeler ma maman », dit-il sur le pas de la porte en essayant de se faufiler pour rentrer dans la salle.
« Ne t’inquiète pas, on va l’appeler tout de suite » dit le prof en fermant la porte.
Dehors de l’autre côté de la porte, David continue de parler, mais on n’entend pas ce qu’il dit.
Ce conflit a explosé car les profs ne supportent plus les comportements désinvoltes des élèves. Généralement, les professeurs sont patients. Mais les élèves se rebellent depuis avant hier, ils négligent quasiment toutes les consignes des profs. Ils ne saisissent pas l’esprit de consignes et ils s’en fichent franchement.
En revanche, lorsque D et R luttent contre l’autorité de l’enseignement, ils s’amusent en retournant vers leurs camarades. Ils ne sont pas du tout le rebelle, que les gamins ou les acteurs devant ses camarades. Au cours de mon observation, je me rends compte que s’il y a peu d’élèves présents, il y a moins de perturbation. Au contraire, lorsqu’ils sont tous présents, certains jouent au héros devant leur public. Ils luttent contre l’autorité, négligent les bons conseils, et transgressent la discipline. En raison des objectifs de la classe relais, qui accueille des élèves difficiles, les professeurs se montrent tolérants et patients. Parfois même, ils tolèrent et supportent des petites perturbations.
Etant près de la porte, je vois David dehors. Il a l’air trouble, comme s’il ne savait quoi faire. Renado est silencieux, il baisse la tête. Les rebelles de la classe sont impulsifs. Si David est exclu, il ne pourra plus retourner dans son collège d’origine. Après cet incident une rencontre aura lieu entre l’équipe pédagogique, la principale et les parents de David.
David est autorisé à revenir dans la classe relais, mais il doit signer un document dans lequel il reconnaît l’incident et un engagement à se tenir correctement.