Education : nouvelle journée de mobilisation contre les suppressions de postes
Une nouvelle mobilisation contre "les suppressions massives de postes" pour la rentrée 2008, est prévue mardi 15 avril. Objectif : réitérer le succès" de la manifestation du 10 avril. L'intersyndicale région parisienne du second degré, les syndicats du premier degré ainsi que la FIDL et l'UNL côté lycéens, défileront à 14 heures de la place de la République à Nation.
Cette mobilisation marque l'entrée en lice des syndicats du premier degré. A l'origine du mouvement : les huit sections départementales du SNUIPP-FSU d'Ile-de-France. Elles demandent "la création des postes nécessaires aux besoins du service public et des élèves dans l'école du 21e siècle" et se prononcent notamment contre "les stages de remise à niveau pendant les vacances" en faveur des élèves en difficulté. Elles protestent contre "le bricolage transformant les heures du samedi matin en heures supplémentaires obligatoires" pour ces élèves.
"LES ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ MOINS BIEN SUIVIS"
Alexandre Sumpf, 30 ans, professeur agrégé au collège Vincent Van Gogh à Clichy-la-Garenne (92), soutient ce mouvement de protestation. Selon lui, ces suppressions de poste entraîneront, dès la rentrée 2008, une surcharge de ses classes qui passeraient de 22 à 28 élèves.
Autre conséquence : son collège ne pourra plus proposer l'option "sport" à ses élèves. Une réduction de l'offre éducative qui explique, selon lui, la solidarité des parents d'élèves à l'égard de leur mouvement.
Dans un collège comme le sien, classé Réseau d'éducation prioritaire, M. Sumpf craint que l'encadrement des élèves en difficulté ne soit plus assuré, comme il le devrait.
De plus, cette réforme de l'éducation nationale transforme le métier d'enseignant, selon M. Sumpf qui se plaint de faire des tâches de moins en moins "éducatives" et de plus en plus "administratives ", comme la mission d'orientation dont se charge le professeur principal en classe de 3e, par exemple.
Au coeur de ce mouvement de contestation également : les salaires des enseignants. Selon M. Sumpf, en début de carrière, un professeur touche aujourd'hui 1,2 fois le SMIC, contre plus de deux fois le SMIC il y a 20 ans. Cette baisse du pouvoir d'achat alimente un "sentiment de manque de reconnaissance", selon le jeune enseignant.
UN LYCÉEN FRANÇAIS "COÛTE 22 % PLUS CHER QUE LA MOYENNE EUROPÉENNE"
Dans une interview publié mardi dans Le Figaro, le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, continue d'afficher sa fermeté face au mouvement de contestation. "Je suis à l'écoute mais je reste ferme." "Nous sommes à la croisée des chemins. Soit l'on continue à considérer que la réponse aux problèmes du lycée est une réponse quantitative. Soit nous considérons que cette logique de nombre de postes n'est pas la bonne et qu'il faut un 'New Deal' du lycée", estime-t-il.
Dimanche, M. Darcos, s'était expliqué sur le nombre de suppression de postes d'enseignants. Sur les 11 200 postes de l'éducation nationale qui ne seront pas renouvelés (un départ en retraite sur deux), "8 500 sont des postes d'enseignants, 5 000 postes sont compensés par des heures supplémentaires, si bien que le non renouvellement concerne en réalité 3 500 postes", a-t-il précisé. "Nous allons recruter 18 000 enseignants nouveaux à la rentrée et la moyenne d'élèves par classe sera la même à la rentrée 2008 qu'à celle de 2007, soit 28 par classe en lycée général et 19 en lycée professionnel", a-t-il ajouté.
"Nous voulons faire une réforme du lycée (...) parce que ses performances ne cessent de baisser alors qu'il coûte plus cher que dans les autres pays", a affirmé M. Darcos, ajoutant qu'un lycéen français "coûte 22 % plus cher que la moyenne européenne". "On a pris l'engagement de rétablir l'équilibre budgétaire en 2012, tous les secteurs doivent y contribuer. Il faut rationaliser les dépenses, y compris l'Education nationale", a-t-il insisté.
- Apr 15 Tue 2008 17:25
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