本週三,教育部長宣佈由2009年開始,將刪減高達13500個教師職缺。
此項宣佈立即引發教師公會的強力反彈,他們宣稱這項決定是一史無前例的損害,且他們警告於08/09學年度開學後會立刻發起一連串的抗爭行動。
這項措施已經由教育部長提交給總理,且據悉已獲得現任總理(前任教育部長)François Fillon的同意。
在法國於教育部管轄下,約有一百二十萬工作人口,其中有八十萬為教師。
Par Karine PERRET AFP - Mercredi 9 juillet, 21h42
PARIS (AFP) - Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a annoncé mercredi que 13.500 postes devraient être supprimés dans l'Education en 2009, suscitant une vive inquiétude chez les syndicats qui ont dénoncé une "saignée" d'une "ampleur inégalée" et prévoient "des actions" après la rentrée.
Xavier Darcos explique dans un entretien à Libération qu'il a proposé le non-remplacement de 13.500 départs à la retraite pour la rentrée 2009, dans le cadre du budget 2009. "C'est le chiffre que j'ai proposé au Premier ministre et c'est vraisemblablement le chiffre qui sera retenu (...)", affirme M. Darcos.
A RTL, le Premier ministre, François Fillon, a déclaré s'être "mis d'accord" avec le ministre de l'Education sur ce chiffre.
Au total, 1,2 million de personnes travaillent dans l'Education, dont un peu plus de 800.000 enseignants.
Le ministre estime disposer de "marges de manoeuvres" compte tenu du nombre de postes d'agents, "qui ne sont pas devant les élèves".Ainsi, il veut d'une part "ramener au bercail" des agents figurant parmi les 30.000 "mis à disposition" dans des administrations, associations, structures culturelles. D'autre part, il estime que "10.000 équivalents-temps plein pourraient être mobilisés" chez les remplaçants.
Il précise également qu'une prime de début de carrière "significative" sera versée dès novembre aux jeunes enseignants titularisés, que la fonction de directeur d'école sera mieux indemnisée et que les enseignants qui auront pris trois heures supplémentaires en plus de leur service en 2008-2009 toucheront en plus 500 euros par an.
"Autant que possible", ces suppressions ne toucheront pas le lycée, qui va faire l'objet d'une réforme à partir de la rentrée 2009.
Ces suppressions de postes entrent dans le cadre de la politique du gouvernement de ne pas renouveler un départ de fonctionnaire sur deux partant à la retraite. 11.200 postes ont été supprimés dans le budget 2008.
Ces nouvelles "coupes" budgétaires "sont d'une ampleur inégalée", a réagi la FSU, principale fédération de l'Education.
Pour le SE-Unsa, il s'agit d'un "record" et d'un "scénario catastrophe".
"Logique purement comptable", a fustigé le Sgen-CFDT, pour qui les suppressions de postes ne doivent pas servir à "revaloriser les débuts de carrière" des enseignants.
Le PS a dénoncé "une régression budgétaire sans précédent des conditions d'enseignement".
L'Unef (premier syndicat étudiant) craint que les étudiants soient eux aussi "victimes" des suppressions de postes, en raison d'une "baisse des postes ouverts aux concours de l'enseignement".
Les syndicats lycéens UNL et Fidl, à l'origine du mouvement lycéen au printemps contre les suppressions de postes de 2008, ont prévenu de se mobiliser à la rentrée.
Une réunion des fédérations de l'Education est prévue le 26 août.
La FSU prévoit "un plan d'action qui s'applique dès les premiers jours de la rentrée", parlant de "manifestations, rassemblements, distribution de tracts, réunions des parents".
L'Unsa-Education propose une manifestation nationale courant octobre 2008.
La suppression de 11.200 postes au budget 2008 a fait descendre dans la rue les enseignants à plusieurs reprises - en novembre, janvier, mars - rejoints par les lycéens et parents d'élèves entre fin mars et fin mai.