Reuters - Mercredi 28 mai, 17h06
PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Education nationale affirme qu'il n'entend pas remettre en cause la mixité garçons-filles à l'école en dépit d'une disposition récemment votée par le Parlement.
"Nous ne souhaitons pas que la mixité soit remise en cause mais nous respecterons le statu quo aujourd'hui établi", a déclaré Xavier Darcos lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.
Des syndicats d'enseignants et la Ligue des droits de l'homme estiment que la "mixité à l'Ecole" risque d'être mise en cause après l'adoption d'une disposition autorisant des enseignements "par regroupement d'élèves en fonction de leur sexe".
Cette disposition figure dans un arsenal de mesures adoptées le 15 mai par le Parlement pour combattre les discriminations et transposant en droit français cinq directives de l'Union européenne.
Xavier Darcos a expliqué que le texte ne faisait qu'appliquer une directive européenne qui "ne crée pas une situation nouvelle mais maintient le droit antérieur."
Il a ajouté qu'il pouvait s'avérer utile dans des circonstances exceptionnelles car des professeurs et élèves eux-mêmes "souhaitent que ces séparations puissent exister, à la piscine ou dans certains établissements."
Répliquant à la gauche, il a affirmé que l'ancien ministre socialiste Jack Lang avait lui-même instauré dans le passé "une étude de la sexualité séparée" au collège.
"Mais il faut être très vigilant, il ne faut pas que ces dispositifs rarissimes, exceptionnels (...) puissent prendre un caractère général", a ajouté le ministre.
Gérard Bon
留言列表