PARIS (AFP) - Les lycéens mobilisés contre les suppressions de postes ont tenté mardi de maintenir la pression dans la perspective du 15 mai, journée de grève dans l'Education, mais les cortèges ont été en général moins fournis que le 29 avril, dernière journée de mobilisation en date.
Au total, selon un décompte effectué par les bureaux de l'AFP auprès de la police, 14.490 personnes lycéens et enseignants ont manifesté à Paris et en province pour protester contre les 11.200 suppressions de postes prévues à la rentrée dans les collèges et lycées, dont 8.830 dans le public.
C'est moins que le 29 avril, où les manifestations dans une trentaine de villes des zones A et B (la zone C, comprenant les académies franciliennes, étant alors en vacances de Pâques) avaient rassemblé entre 20.000 et plus de 30.000 manifestants selon un comptage effectué par les bureaux de l'AFP et entre 40.000 et 50.000 selon le syndicat lycéen Fidl.
A Paris, notamment, le cortège, avec 1.900 personnes selon la police, 6.000 selon l'UNL, était moins important qu'avant les vacances de Pâques (13.000 police, 50.000 organisateurs le 17 avril, lors de laquelle la Fidl avait aussi appelé à manifester).
En outre, selon l'UNL (premier syndicat), 200 établissements ont été bloqués dans toute la France. A Angoulême la gare a été bloquée un quart d'heure.
L'UNL, seul syndicat à appeler formellement à manifester, a jugé la mobilisation "réussie", parlant d'un "tour de chauffe avant le 15 mai", date à laquelle cinq fédérations de l'Education et les principaux syndicats de fonctionnaires appellent à la grève.
Selon leur vice-président, Léo Moreau, les discussions en cours avec le ministère de l'Education n'apportent "aucune ouverture concrète pour le moment", sur les suppressions de postes.
De son côté, la Fidl , deuxième syndicat, s'est félicitée d'une "journée d'action réussie", recensant "plus de 200 assemblées générales, une trentaine de sit-in et plusieurs dizaines de milliers de manifestants dans toute la France ".
Toutes deux ont réitéré leur appel à manifester le 15 mai.
En province, 2.500 personnes ont manifesté à Orléans, 1.800 (police) à Rouen, 1.500 lycéens (police) à 3.000 (organisateurs) à Toulouse. A Grenoble, où huit manifestants ont été interpellés après des incidents en fin de cortège, ils étaient plus d'un millier, selon la police.
A Poitiers, un cortège a réuni entre 800 et 1.000 personnes. Au Mans ils étaient entre 700 et 800 manifestants selon la préfecture, 550 (police) à Vannes, entre 500 (police) et 1.000 (UNL) à Tours. A Lyon, ces chiffres étaient de 500 à 700 selon les sources.
A Strasbourg, la mobilisation a marqué le pas avec seulement une centaine de lycéens. A Besançon, ils étaient de 600 (police) à 700-800 (organisateurs).
Les manifestants étaient entre 400 (police) et plus de 600 (organisateurs) à Albi, ou encore entre 400 et 500 à Perpignan et Aix, 400 à Avignon, 300 à Toulon et à Nice, 150 à 200 à Lille, 150 à Rodez, 120 à Tarbes, 100 à Caen ou Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Ils étaient en revanche moins de 100 dans des villes comme Bordeaux, Rennes, Nantes et Marseille, où la manifestation prévue a été annulée.
A noter que les lycéens albigeois ont lancé une opération "3.000 cartes au président de la République " pour appuyer leur protestation. Dans une carte postale adressée à l'Elysée, ils demandent, avec une écriture d'écoliers: "Monsieur le président, nous, citoyens et futurs citoyens, ne méritons pas que l'on fasse des économies sur l'éducation!".
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