Le 15 mai s'annonce comme une journée de grève importante dans l'éducation nationale. Après les trois principaux syndicats du primaire mercredi, cinq fédérations de l'éducation (FSU, UNSA-Education, SGEN-CFDT, FERC-CGT et SUD-Education) ont appelé jeudi à la grève ce même jour, pour protester contre la politique éducative du gouvernement et les 11 200 suppressions de postes d'enseignants prévues.
Dans un communiqué, les cinq fédérations qui représentent plus de 70 % de la profession enseignante, estiment que "les transformations de l'école impliquent une tout autre dynamique pour le système éducatif et pour les métiers de l'éducation". Elles demandent "des budgets ambitieux qui permettent une transformation de l'école" et la mise en œuvre "d'une autre politique éducative visant la réussite de tous les élèves"
Mercredi, le SNUipp-FSU, le SE-UNSA et le SGEN-CFDT, qui représentent près de 80 % des professeurs des écoles, avaient déjà appelé à faire du jeudi 15 mai une "puissante journée nationale de grève, de rencontres avec la population et de manifestations dans tous les départements". Ils estiment dans leur communiqué que le budget 2008 qui sera appliqué à la prochaine rentrée "ne permettra pas de faire face à la hausse démographique dans le premier degré[et que] l'école a besoin d'un budget ambitieux et d'une tout autre politique éducative qui mette la réussite des élèves au centre de ses préoccupations".
Le 14 avril, dix-huit organisations dont les deux principaux syndicats de lycéens, des associations de parents d'élèves et les cinq fédérations de l'éducation, avaient appelé à deux journées d'actions unitaires, les jeudi 15 mai et samedi 24 mai, mais jusqu'ici sans appel à la grève.